L’interview : Bruno Maximin, président de l'association  Horizon montagne depuis 4 ans.

 

-Qui êtes-vous, que faites-vous, depuis combien de temps êtes-vous dans l’équipe du festival ?

 

Je suis Bruno Maximin, un enfant de vallée, aujourd'hui âgé de 30 ans. Je suis actuellement Accompagnateur en montagne et Photographe. Je fais partie de l'équipe du festival depuis une dizaine d'années, et président de l'association depuis 4 ans. 


-La philosophie du festival a-t-elle évolué ces dernières années, sur le choix des films, l’organisation du festival lui-même ?

 

Le festival reste fidèle à ses valeurs et à sa philosophie depuis sa création en 2013. Une programmation ouverte à tous les sports d’altitude, entre épopées historiques et nouveaux virtuoses. C'est également une fenêtre ouverte sur la nature et les habitants des montagnes avec un grand M !  Le choix des films dépend donc plutôt des créations qui nous sont proposées. Après la parenthèse du Covid nous avons décidé de prendre un peu d’altitude en nous déplaçant au cinéma du Sauze, mais avec le même plaisir et la même volonté de partager des pépites visuelles et en continuant d'apporter une "culture montagne" à travers notamment des séances scolaires dédiées aux jeunes de la Vallée. L'âme du festival depuis le début c'est aussi sa convivialité représentée par son "Bivouac" ; le camp de base du festival, où tout le monde se retrouve entre les séances. C'est là que l'on y rencontre les invités, que l'on y parle des films ou que l'on planifie une prochaine sortie en montagne.

 

-Quel thème particulier avez-vous eu envie de mettre en avant cette année ?

Je ne pense pas que l'équipe du festival cherche année après année un thème spécifique à mettre en avant. Ce que nous cherchons plutôt édition après édition c'est l'éclectisme, car à l'image des hommes et femmes qui l'habitent et la pratiquent, la montagne est plurielle ! 


-pensez-vous qu’il soit toujours important aujourd’hui de travailler la montagne par le prisme du cinéma, à l’heure où les images sont partout dans les réseaux sociaux ?

 

Évidemment ça l'est, mais aujourd'hui autant qu'hier ! Dans un premier temps, et de manière concrète pour soutenir le travail des réalisateurs de films de montagne, qui peinent souvent à se rémunérer à hauteur de leurs investissements. Ensuite, et je vais évidemment citer des lieux communs, cela n'a bien sûr rien à voir de visionner sur son smartphone une vidéo de 2 minutes, gorgées d'images spectaculaires, et de "highlight" ; et d'être devant un écran de cinéma pour suivre le périple de 4 jeunes alpinistes à travers l'Alaska, pendant 90 minutes. Ces deux visions de l'image ne sont pas forcément antagonistes, et même parfois complémentaire, les réseaux sociaux permettant aussi de capter un certain public, pas toujours adepte des salles obscures, mais qui viendra voir un film de VTT ou de ski lors du festival car il a vu un extrait de ce même film dans leur fils Instagram. 

 

 

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